Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gabriel Souleyka écrivain
29 février 2020

Le Cri de l'innocence

Ayo

La mère de la Mulâtresse Solitude, de son prénom Yoruba "Ayomidé" est un roman complet à elle seule de par la complexité du personnage et de l'ensemble de son parcours. Elle est mon curseur émotionnel dès l'entame du roman. Ma promotion engagée m'a permis d'engranger des relations directe avec certains d'entre vous et c'est un réel plaisir d'échanger en attendant la sortie du livre. La belle surprise vient de  l'auteure Bérénice Gastian qui a publié le roman "À l'ombre des peupliers" qui est une saga en plusieurs volumes reprenant l'histoire de sa famille sur plus de cent ans avec en ligne de mire l'héritage de la négritude et de la servitude. Ses romans sont disponibles sur l'ensemble des sites et je suis honoré de donner un coup de pouce modeste à des ouvrages qui nous concernent tous.

Elle a donc commenté mes publications en évoquant les chaînes invisibles qui maintenaient son père dans les méandres de l'esclavage et en l'enfermant dans le culte des ancêtres. J'ai été touché car Ayo, vivant dans un autre siècle n'est pas si différente, ce sont les mêmes stigmates que vous découvrirez. Sa capture dans un climat de violence inouïe, la traversée avec un viol infligeant un traumatisme continuel, la mort planant tout au long jusqu'à sa vente à Clermontois qui comme vous l'avez lu dans un des extraits que j'ai partagé est d'une indifférence insolente envers les esclaves. 

Ayo va s'engager dans le culte des ancêtres, elle ne veut pas de la croix, elle libère son âme de ces carcans visibles et invisibles par une évasion spirituelle qui en vérité va finir par la perdre. La folie progressive qui s'empare d'elle va vous bouleverser car nimporte quelle Femme subissant ces épreuves sombrerait dans un gouffre abyssale menant à la destruction de l'âme. Solitude se remémore sa mère avec tendresse mais en gardant à l'esprit qu'une partie d'elle est resté en Afrique et que quoiqu'elle aurait pu faire, Ayo avait choisis de s'évader à sa manière.



Publicité
Publicité
Commentaires
Gabriel Souleyka écrivain
Publicité
Archives
Publicité